Le retour des compétences marocaines
Le thème du retour des compétences marocaines expatriées suscite depuis toujours des débats passionnés. Aujourd'hui cependant, avec des candidats qui souhaitent de plus en plus ardemment revenir au bercail, et les entreprises qui se doivent de recruter les meilleurs profils pour faire face à une concurrence toujours plus forte, la donne à évolué.
En effet, lorsque l'on voit la très forte présence des entreprises marocaines ce mois-ci aux Forums Rhône-Alpes de Lyon et Horizon à Paris, on ne peut qu'en déduire que la tendance est au rapatriement. D'autre part, d'après les résultats d'une étude menée par l'association Maroc Entrepreneurs dernièrement, il en ressort que plus de 85% des marocains à l'étranger sondés sont favorables au retour. Alors, qu'en est-il réellement ?
Mais qui sont-ils ?
Profil : 96% des étudiants sont favorables au retour, suivis des diplômés avec 80% puis des personnes à la recherche d'un emploi avec 77%.
Région la plus attractive : Capitale industrielle regroupant plus de 75% des entreprises en son centre, Casablanca arrive en tête de liste des régions. En effet, près de la moitié des sondés comptent s'y installer du fait des opportunités de carrière qu'elle offre.
Secteur : Le secteur public jugé peu attractif, 64% des marocains de l'étranger préfèrent le secteur privé. Ils sont en outre plus particulièrement attirés par le secteur des TIC et de la Finance.
Fonction : Les métiers rattachés à la direction générale sont les plus prisés par les Marocains de l'étranger. Ceci s'explique en partie par le niveau d'études élevé des personnes sondées (78% d'entre eux ont un niveau d'études supérieur ou égal à bac+5).
Salaire : la majorité des étudiants en école d'ingénieurs et de commerce aspirent à un salaire minimal de 20 000 DH.
Un milieu professionnel jugé peu épanouissant !
Cependant, les MRE rencontrent de nombreux obstacles face à leur volonté de rentrer au pays. Parmi les freins rencontrés, le manque de transparence, d'attractivité et de sérieux du milieu professionnel. Les entreprises, quant à elles, leur reprochent leur manque de connaissance du marché mais surtout leurs exigences salariales en décalage par rapport au réel. En effet, très peu d'entreprises, voire aucune, n'est prête à offrir un salaire de 20 000 DH à un débutant, et pour cause, le coût de la vie n'est pas le même au Maroc qu'en France par exemple. Cependant, les concessions vont dans les deux sens à en croire le retour croissant de marocains de l'étranger.
Il est pourtant fondamental pour le marché marocain de faciliter l'accès à l'emploi et d'encourager l'entrepreneuriat, puisque près de 45% des sondés souhaitent s'installer au Maroc dans le but de créer leur propre entreprise.
Les nouveaux canaux de recrutement tels que les portails Internet spécialisés permettent aux compétences marocaines à l'étranger de garder un il sur le marché de l'emploi et de saisir les opportunités qui se présentent. Ces portails leur offrent la possibilité de prendre la température du marché de l'emploi avant de sauter le pas et de faire leurs valises.
Les réponses à cette enquête ont été synthétisées au sein d'un rapport complet qui présente les principales tendances liées à la question du retour des MRE. Si vous êtes intéressé par cette étude, vous avez la possibilité de la télécharger entièrement sur le lien suivant : cliquez ici
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